Pour les snowboarders qui voyagent, il n’y a pas photo : les Alpes européennes font définitivement parties du haut de la liste des destinations. Pas toujours bien connues, ce n’est en fait qu’une seule et même chaîne de montagne mais qui s’étend sur 8 pays différents. Il en résulte une diversité culturelle extrème ainsi que d’infinies options de rider sur et hors pistes. Il n’existe rien de similaire sur la planète. Et pour le team Rip Curl dont font parti Marion Haerty, Lucile Lefevre, Olya Smeshlivava, Kristiina Nyman et Jessy Brown, cela signifiait la garantie absolue d’un Search trip de rêve, la quintessence d’un trip de snow.
Pour démarrer le trip, les filles se sont retrouvées dans le berceau du ski moderne à Chamonix, où se loge le plus haut sommet d’Europe. La première chose que l’on remarque quand on arrive dans cette ville est le Mont Blanc et comme l’ont répété les filles en boucle dans la voiture, c’est d’une beauté à couper le souffle. Ce n’est pas tous les jours que l’on a l’occasion de conduire à l’ombre d’un géant de 4800 mètres et si l’on rajoute la vallée aux alentours à 3800 mètres, le spectacle est juste majestueux.
C’est certainement Jessy qui en parlé le mieux un soir autour de schnapps à la pêche et de vin chaud. « J’ai entendu tellement d’histoires et vu de photos de cet endroit magique. J’étais surexcitée avant ce voyage, ma première fois en Europe. Et bien décidée à tout découvrir de plein fouet sans aucun préjugé. » explique la jeune rideuse canadienne.
“ Ce qui m’a le plus étonnée en arrivant en France, c’est l’architecture. J’étais sidérée par le le côté historique et l’esprit de la communauté que l’on pouvait ressentir en se baladant dans les rue des petits villages nichés sur les flancs de ces Alpes de dingue. C’est vraiment inspirant et même si j’ai grandi dans des montagnes, je me suis surprise à apprendre beaucoup sur cette culture rien qu’en observant. Je viens de Whistler, et j’ai passé beaucoup de temps à explorer mon terrain de jeu là-bas. Mais les Alpes, c’est un autre niveau. L’immensité des espaces impose le respect. On se sent tout petit d’un coup, et humble aussi. ”
Et c’est comme ça que le trip s’est déroulé, à observer et à s’imprégner de cette ambiance bien à part.
Les filles ont trouvé un slope sympa le tout premier jour et c’était parfait pour démarrer l’entrainement. Sébastien Konijnenberg, un français du team Rip Curl s’est ramené pour une session et a rentré tout son répertoire de trick. Les soirées au chalet se passaient à engloutir de grandes bouchées de tartiflette, la spécialité locale.
Mais il a bien fallu reprendre la route à un moment donné. La prochaine étape était la station française de La Rosière à deux pas de la frontière italienne, ce qui permet de rider dans les deux pays. Et alors que Marion quittait le groupe pour l’Autriche (pour se rendre à une épreuve du Freeride World Tour), Lucile bifurquait à la rencontre de l’Equipe de France de Freestyle. Olva, Kristiina et jessy continuaient le Search vers l’Autriche pour y retrouver Marion avec l’espoir de trouver de la bonne neige en passant par Munich pour un petit surf.
Lucile était en route pour rejoindre l’équipe francophone. Il y avait donc 3 filles : Olya, Kristiina et Jessy – elles ont pris la route, se dirigeant en Suisse et en Autriche pour retrouver Marion au Freeride World Tour. Elles avaient beaucoup d’espoir car avec un événement pareil, il y aurait du dumping sur le chemin ! Mais au moment où le trio est arrivé à la ville bavaroise de Munich, la rumeur circulait que la compèt’ avait été reportée en raison de mauvaises conditions. Pas top…
La célèbre ville allemande est connue pour sa richesse culturelle, ses boutiques et ses restaurants, mais aussi pour sa vague de rivière, qui fait le bonheur des surfeurs du coin et de passage.
La rivière Eisbach est assez étroite à un certain endroit, où sont posées juste assez de pierres pour que ça forme une vague statique. Chaque jour, dans les jardins Anglais de la ville, se rassemblent des surfeurs le long des berges, malgré un froid glacial et la difficulté à se jeter à l’eau, pour surfer dans le mètre qui se forme.
Pas de quoi décourager les filles, qui se sont procuré des planches et combinaisons Rip Curl, pour voir ça de plus près. Elles ont trouvé l’expérience… surréaliste ! Le genre de truc auquel elles n’auraient jamais pensé en plein snow trip.
“ Ca, je n’oublierai jamais « , se rappelle Jessy quelques jours plus tard avec un grand sourire. “ Se mettre en combi au milieu de la ville sous les encouragements des munichois dans leurs gros manteaux bien chauds ! Je ne suis pas une bonne surfeuse mais je me suis éclatée ! « .
Pour finir le trip, nous nous sommes rendus à Les Grisons, dans l’est de la Suisse. On y parle principalement allemand mais aussi français et italien, créant ainsi un canton tri-langue. Les filles ont pu y rider de bons parks sous le soleil et finir leur trip de quinze jours en beauté.
Pour résumer, ce fut la quintessence en Europe et elles n’auraient changé cela pour rien au monde.